ETIENNE VOLERY

ARTIST PAINTER | SCULPTOR | WEDDING RING CREATOR | LANDARTER | LANDSCAP ARCHITECT 

ETIENNE VOLERY – L’ENFANCE DE L’ART

 

Devant un tableau, une sculpture qui nous tiennent un langage étrange et familier, que nous sert de savoir quoi que ce soit au sujet de leur auteur ? Les œuvres nous parlent ou pas ; certaines nous interpellent, d’autres nous laissent indifférents; tel objet, telle image agissent comme des révélateurs, tandis que nous ne comprenons rien à ceux qui les côtoient.

Et pourtant, en ce qui concerne Etienne Volery, il n’est pas inutile d’apprendre, malgré le caractère incongru de ce petit inventaire, que l’artiste est aussi voyageur, père de famille et mystique.

 

A l’aventure, à la rencontre de paysages vierges où ne règnent que les lois de la matière, Etienne Volery a croisé le chemin ténu des hommes qui vivaient là, loin de tout, fondus avec l’immensité du ciel, de la mer, des pierres et des arbres, patients observateurs des mouvements intimes du nuage qui se forme et fléchit la lumière, de la mer qui blanchit, rugueuse sous le vent, de la pierre qui se dénude sous la pluie et se laisse façonner par l’eau, de la tige qui émerge, pousse ses folioles, ose une branchille, se couvre d’une croûte que structurent des lopins bruns, eux-mêmes organisés en spirales, en lignes presque droites, en plaques fracturées comme une banquise brune et sèche.

Et ces hommes sans distraction façonnent à leur tour la pierre à l’image de ce qui n’a pas de poids, le bois mort aux formes de ce qui s’émeut afin de fixer la joie en un geste fibreux, et le sable leur sert encore d’écritoire éphémère pour tendre de lisses vocables à la longue langue de mer qui les effacera.

 

A l’aventure de trois, quatre, cinq visages espiègles et songeurs, qui sont autant de bouches à nourrir, à écouter lorsqu’ils trouvent et inventent des verbes inédits pour dire ce monde totalement imprévu, pas aussi raisonnable que ne le disent les encyclopédies, des bouches à faire rire et sourire, à rejoindre dans leurs rires, leurs facéties toujours renouvelées, des visages à comprendre quand les querelles intérieures jettent l’ombre et le sel dans leurs yeux, des gosses à prendre par la main – le petit volume changeant et déjà miraculeux de la main d’un enfant, aux maladresses captivantes, aux mouvements vifs ou lents qui figurent des idées, des récits, des pierres et des nuages.

Etienne Volery siège au milieu de cette petite cour de re-création qu’il examine avec une attention gourmande, à laquelle il vole le tournemain si vite oublié de la découverte, du jeu, avec lequel il partage le goût des volumes simples, des itérations ludiques, des outils que l’on se crée pour pallier l’ineptie des outils d’adultes. Mais tout cela est un travail, tout cela nécessite de renoncer à l’usuel, au conforme, au déjà vu, pour se tourner résolument vers ce qui n’existe pas, vers ce qui ne s’inscrira dans aucune perspective déjà ouverte. Or comment faire chemin neuf sans connaître les sentiers battus ?

Ainsi, il n’est que d’entrer dans l’atelier d’Etienne pour y découvrir le sculpteur qui travaille au milieu d’un immense mobile : huit feuilles sortant de la presse, juste gaufrées ; et huit autres feuilles qui sèchent lentement, entre les plaques de métal brut que vient de lui livrer un forgeron, et une armoire pleine de livres d’art très soigneusement rangés, juste à côté de l’étagère aux pots de couleur alignés où l’œil attentif reconnaît, mais dispersés par l’ordre rétabli, tous les tons qui luttent et s’équilibrent sur une grande toile suspendue au mur. Dans ce monde mobile, voyageur, fécond, Etienne éduque ses images et ses formes, les corrige, et surtout les élabore à partir de presque rien. On pourrait dire qu’il prend toujours d’abord le risque du château de sable.

 

A l’aventure vers ce qui se tient en deçà des signes, ou au-delà d’eux, vers la conviction que son travail de création, d’élucidation n’est ni premier, ni dernier, Etienne Volery sait qu’il dialogue avec les apparences, et que celles-ci ne sont tout au plus que le masque splendide d’une autre splendeur, plus grande encore, dont ses talents sont voués à rendre un reflet. Alimenter les fameux « miroirs obscurcis et plaintifs » de Baudelaire ? Vraiment pas. Nous ne trouvons pas devant une œuvre du mimétisme impossible et toujours décevant, mais devant un travail qui constitue une sorte de réponse vivante, subtile, allègre, si diverse aux mystères ultimes d’une révélation.

La longue série des Trinités, ces innombrables formats carrés où tous les procédés plastiques semblent s’être donné rendez-vous sur une surface délibérément limitée : formes et couleurs, grains et volumes, équilibres et tensions. Tout dans un cadre de 20 sur 20 ! Mais, palliant l’exiguïté, l’art itératif de la série libère le motif et laisse foisonner un langage multiple qui dit la similitude et la différence, l’un et le trinitaire, l’infini et l’incarné. Pas une once de théologie. Juste une contemplation patiente, émerveillée, débordant de sève. Oui comme l’extase se dit au profond de celle ou celui qui veille jusqu’à ce que paraisse l’aurore comme au pic de l’attente.

Et ces bâtons aux fissures incandescentes, ne figurent-ils pas aussi ce qui s’engendre au sommet ultime d’une longue innervation, n’exsudant que ce qui est remonté du plus bas pour surgir brillant et décanté là où on ne l’attend pas ? Ce flux qui s’écoule d’une canopée céleste – comme d’un Thabor – et qui redescend, scintillant, stridulant de lumière, comme un grand cri d’orfèvre, comme le claquement nu des vagues sur le roc échevelé, comme la clameur vivifiante des enfants ébahis.

 

Voyageur, père, mystique, Etienne Volery est tout cela. De la sorte, il ne nous propose pas seulement une œuvre. Il nous invite au voyage, il nous fait un cadeau à découvrir avec des yeux d’enfants, il nous guide au plus haut de ses chemins, des chemins créateurs d’un septième jour.

 

JDRousseil / octobre 2019

Je suis né en 1977. Par passion, j’ai laissé le monde vectoriel des plans d’architecture paysagère pour m’exprimer avec des pinceaux, me familiariser avec les limes à métaux, la soudure et attaquer la matière avec fraiseuses, burins et ciseaux à bois.

J’aime vivre pleinement l’instant présent et retranscrire la puissance de la vie, la beauté de la nature, la croissance végétale, la présence de l’Esprit dans l’anneau. Les pneus, les grilles de chaussées, les sphères et les disques ont toujours été, déjà comme jeune lausannois, un émerveillement et une recherche de vérité. L’anneau, tel une alliance, me fascine et j’aime la puissance et le respect que cette forme m’inspire.

Je suis donc artiste-peintre, graveur, sculpteur, créateur d’alliances de mariage et je pratique le Land art. Je donne des cours de peinture à La Sarraz à l’atelier PIGMENT et préside l’association ARTERS.

Conscient de la nécessité d’être vu et présent sur les réseaux sociaux, j’ai créé ce tout nouveau site adapté aux supports d’aujourd’hui. J’y préparerai de nouvelles séries fort prometteuses avec un nouvel élan, une maturité professionnelle renouvelée et une force de caractère toujours plus aiguisée par mes nombreux voyages à l’étranger (plus de septante pays à ce jour) et la vie de famille qui m’aide à avancer toujours plus loin vers de nouveaux horizons jamais atteints! Aventures à suivre…

PERSONNAL EXHIBITIONS

 

2004 Cafés des Jordils, Corseaux, CH

2004 Hopital du Samaritain, Vevey, CH

2004 Salle paroissiale, Corsier s/Vevey, CH

2008 Salle paroissiale, Corsier s/Vevey, CH

2008 Espace Corsalin, AVC, Corseaux, CH

2009 Atelier-E, Penthalaz, CH

2010 Galerie Nelly L’Eplattenier, Lausanne, CH

2011 Galerie La Grange, Romainmôtier, CH

2012 Galerie Arcades, Lausanne, CH

2013 Galerie Art pour la Vie, Lavigny, CH

2013 Espace Café, Mercuri, La Sarraz, CH

2013 Galerie du Théâtre La Tournelle, Orbe, CH

2013 Galerie Arcades, Lausanne, CH

2016 Hopital, Le Landeron, CH

2016 Crêt-Bérard, Puidoux-Village, CH

2018 Galerie Le Bunker, Sainte-Croix, CH

2019 E-galerie, La Sarraz, CH

2019 FdV 2019, Le Caveau, Château de l’Aile, Vevey, CH

2019 Galerie La Chaumière, Montricher, CH

2019 Café, La Place du Village, Les Cullayes, CH

2019 E-galerie, La Sarraz, CH

2021 E-galerie, La Sarraz, CH

 

COLLECTIVE EXHIBITIONS

  

2001 Perle à la Marive, Yverdon-les-Bains, CH  

2003 Galerie Rojas, Corsier, CH  

2007 Centre Picson, Blonay, CH  

2008 Cool’hisse, Penthalaz, CH  

2008 Vente d’art, Château de La Sarraz, CH  

2008 Unicréa, Château de Coppet, CH  

2008 Galerie JayKay, Carrouge, Concours, CH 

2008 Salon International des artistes contemporains, Genève, CH  

2008 Marché du GAP, Penthalaz, CH  

2009 Galerie JayKay, Carrouge, Concours, CH  

2009 Unicréa, Château de Coppet, CH  

2009 Galerie Artémis, Crans-Montana, CH  

2010 Art Budget, Bern, CH  

2011 GMAC de Paris, FR  

2011 Galerie INEDIT, Vevey, CH  

2012 Galerie La Grange, Romainmôtier, CH  

2012 Artefact I, collectif, La Sarraz, CH  

2012 Galerie Inédit, Vevey, CH  

2012 Galerie Temporary Gallery Berlin, D  

2012 Galerie En Beauregard, Montreux, CH  

2013 Place Suisse des Arts, Lausanne, CH  

2013 Galerie La Grange, Romainmôtier, CH  

2013 Artefact II, collectif, La Sarraz, CH  

2014 SDL, Château, Lucens, CH  

2015 Galerie ARVA, Vevey, CH  

2016 Achisle, Château, L’Isle, CH  

2019 Biennale Kugler, Feu Sacré, Genève, CH  

2019 The King, C3 Lausanne, CH  

2020 Bossonn’art, Bossonnens, CH  

2020 Atelier Geneviève Schneeberger, Lausanne, CH   

2020 Aperti, Lausanne, CH   

2021 ArtGland, Gland, CH  

2021 Thèse dans le leadership en arts culturels, NL  

2021 Sélection concours Courbet, Vevey, CH

2021 Galerie Partages, Savigny, CH